Dessiner des fleurs coupées
Je passe mon temps à essayer de créer des œuvres à partir de réflexions très intelligentes sur le langage et ça ne marche pas.
Quand soudain, au milieu de ce travail de labour perce un besoin impérieux comme peut l’être une envie de pisser ou de faire une grosse bêtise, et cette pulsion c’est une petite fleur, sans raison, ni explication, qui si je la sculpte, la photographie, la dessine ou la filme laissera une trace.
Ces petites fleurs n’apparaissent qu’au milieu de ce champ de mots sans cesse retournés, alors j’essaie de ne garder trace que des fleurs, mais il y a toujours un peu de terre qui vient avec les racines, d’où le côté souvent lourd voire pénible de mes mots, mes titres ou mes discours, mais dessiner des fleurs coupées, ce serait si triste…